Manifestant africain contre le racisme anti-noir qui brandit 2 livres, Racisme anti-noir du CERAN et Code Noir le Calvaire de Canaan de Louis Sala-Molins (France, Belgique, Pays-Bas)

Le DEVOIR de révéler les ANNEAUX de l’imposture.

Manifestant africain contre le racisme anti-noir qui brandit 2 livres, Racisme anti-noir du CERAN et Code Noir le Calvaire de Canaan de Louis Sala-Molins (France, Belgique, Pays-Bas)

Communiqué MIR Marronnage 10 mai 2018.

L’imposture concerne en particulier l’histoire de la France, l’histoire du trafic européen d’êtres humains, et l’histoire de l’Afrique. Parmi les ANNEAUX DE L’IMPOSTURE les postulats généralisant qui fondent la stratégie de banalisation du crime [l’esclavage a existé partout de toute humanité, etc.] et l’armature de la falsification :

  1. du Mémorial de l’ abolition de l’esclavage de Nantes
  2. du Mémorial ACTe de Guadeloupe
  3. du Film « Les routes de l’esclavage » de Arte

L’enjeu est économique avec en toile de fond la détermination à empêcher la reconstruction politico-économique de l’Afrique et son pendant, le traitement du dossier des réparations de l’esclavage et autres crimes et pillages coloniaux, en conformité avec le droit international. Un dossier mis à l’agenda officiel de l’organisation continentale de la cinquantaine des États d’Afrique en 1990, et hissé à l’Agenda de la Conférence Mondiale contre le Racisme de Durban en 2001 par la Diaspora noire soutenue par l’ensemble des peuples autochtones des territoires colonisés et ex-colonisés.

MÉMORIAL DIT « DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE » NANTES, (1er PORT NÉGRIER DE FRANCE)

Ce mémorial confirme d’une part le choix du mythe plutôt que celui de la pédagogie pour une lisibilité accrue de l’histoire réelle, d’autre part le choix du fourre-tout pour évacuer la déconstruction du roman national, pour ne parler ici que de l’histoire de France, cela se manifeste notamment par une succession de silenciations :

  • (14e siècle) absence d’une mention de la législation française qui depuis 1315 marque la volonté politique de faire de la France une terre exempte d’esclavage ;
  • (17e siècle) absence d’une mention de la promulgation à partir de 1685 des édits du ROI SOLEIL constitutifs du CODE NOIR qui induisent une régression inégalée non seulement en réinstaurant l’esclavage, mais en le racialisant, ce qui dans l’Histoire du monde constitue une première ; et en contrepoint silence sur les dénonciations les plus articulées du crime (Épiphane de Moirans exige dès cette époque le versement de réparations aux victimes kidnappées en Afrique et lorsqu’elles sont décédées à leurs ayant-droit) et sur le refus opposé de bout en bout par les magistrats du Parlement de Paris (en charge de la législation coloniale) de légaliser cette réglementation illégale et criminelle ;
  • (1789) absence des extraits de la « DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN » de 1789, qui excluent du champ des droits de l’homme, les femmes et les noirs, et qui en prenant le parti de SACRALISER LA PROPRIÉTÉ tendent à légaliser l’esclavage racialisé (la propriété d’hommes blancs en hommes, femmes et enfants noirs) aggravant davantage encore la régression du pays évaluée à l’aune des droits humains ;
  • (1791) absence d’une mention relative à la CONSTITUTIONNALISATION EN 1791DE L’ESCLAVAGE, sous le régime de la monarchie constitutionnelle, ce qui dans l’Histoire du monde est une première ;
  • (1793) absence d’une mention relative à la CONSTITUTIONNALISATION EN 1793 DE L’ESCLAVAGE en fondation de la première République française, ce qui dans l’Histoire du monde constitue une première ;
  • (1794) absence d’une mention relative aux circonstances, l’année suivante 1794, d’une éphémère abolition de l’esclavage. Pour mémoire, partis porter la « bonne nouvelle » aux colons de la constitutionnalisation républicaine de l’esclavage de 1793, les « révolutionnaires » accostent à Saint-Domingue quelques semaines plus tard pour y découvrir (1) que les africains se sont libérés (2) qu’ils vendent librement leurs productions aux rivaux anglais, espagnols, états-uniens… Prenant acte du fait accompli, les envoyés doivent improviser et inverser la teneur de leur missive (la République vous libère et devient garant de votre liberté) afin, à défaut de pouvoir maintenir l’esclavage, de parvenir à canaliser la vente des productions des Africains de Saint-Domingue vers la France ; à leur retour quelques semaines plus tard en France, ils rendent compte à l’Assemblée de la situation sur le terrain, et leur décision est entérinée se traduisant par l’abolition de 1794 ;
  • (1802) Absence d’une mention de la réinstauration de l’esclavage en 1802 par Napoléon, fils de la Révolution, qui enverra l’armée rétablir l’ordre (…esclavagiste) ; et conséquemment absence d’une mention de son échec en 1803 devant les combattants de la liberté de Saint-Domingue, lesquels remportent la bataille de Vertières et proclament l’indépendance du territoire sous le nom autochtone d’ AYITI, sur le fondement de l’anti-esclavagisme, de l’anti-colonialisme, de l’anti-racisme, et de l’internationalisme (soutient à Bolivar, etc.) ;
  • Absence d’une mention dans les colonies où la résistance est écrasée (Guadeloupe…) et l’esclavage rétablit par Napoléon, de la poursuite de la résistance continue des captifs, et de l’opposition active de nombre de magistrats envoyés depuis la France à l’ordre esclavagiste (cf.les « Kalmanquious du 19e siècle») ;
  • (1848) Qualification abusive d’abolition pour ce qui fut un affranchissement général, à savoir non pas la condamnation d’un crime, mais un achat par la République des individus détenus en esclavage dans les vieilles colonies, suivi d’une pseudo libération collective, puisque sans octroi de terres à cultiver mais assortie de la promulgation de la législation sur le vagabondage criminalisant la circulation des personnes non salariées.

A gauche, rassemblement Commémoration Marronne, Nantes 2012, à droite illustration Malcolm X lors d'un discours public.

MALCOLM X la libération des Noirs et la voie vers le pouvoir ouvrier

A gauche, rassemblement Commémoration Marronne, Nantes 2012, à droite illustration Malcolm X lors d'un discours public.

« Ne commencez pas avec les Noirs en tant que nationalité opprimée. Commencez avec la place et le poids d’avant-garde des travailleurs qui sont noirs dans les grandes luttes politiques et sociales dirigées par le prolétariat aux États-Unis. De la guerre civile à aujourd’hui, le bilan est ahurissant. C’est la force et la résistance qui vous sidèrent, pas l’oppression. »
JACK BARNES

Stimulée par le besoin insatiable du capital en force de travail et en chair à canon pour ses guerres, la migration massive des Noirs du Sud rural des États-Unis vers les villes et les usines à travers le continent a jeté les bases de la montée explosive de la lutte de libération des Noirs dans ce pays à partir du milieu des années 1950. Malcolm X en émerge alors comme son plus remarquable dirigeant. Ce mouvement colossal, insiste-t-il, fait partie d’une bataille révolutionnaire mondiale pour les droits humains : « un affrontement entre ceux qui veulent la liberté, la justice et l’égalité et ceux qui veulent maintenir les systèmes d’exploitation. » Tirant les leçons d’un siècle et demi de lutte, ce livre nous aide à comprendre pourquoi c’est la conquête révolutionnaire du pouvoir par la classe ouvrière qui rendra possible la bataille finale pour la libération des Noirs — et ouvrira la voie à un monde basé non pas sur l’exploitation, la violence et le racisme, mais sur la solidarité humaine. Un monde socialiste.

Révolution, internationalisme et socialisme : la dernière année de Malcolm X

Ce numéro de Nouvelle Internationale s’ouvre avec « L’héritage anti-ouvrier des Clinton : les racines de la crise financière internationale de 2008 ». Cet article porte sur les conséquences pour la classe ouvrière du virage anti-ouvrier du Parti démocrate en matière de politique intérieure dans les dernières années du vingtième siècle et sur la convergence entre les démocrates et les républicains sur ces questions pendant la présidence de William Clinton. Jack Barnes explique aussi qu’on peut attribuer à l’administration Clinton la paternité des mesures décisives qui ont permis à la classe dominante U.S. d’ériger l’énorme édifice de dettes des ménages, des entreprises et du gouvernement, et son éventail complémentaire de produits dérivés, qui est la base de la crise financière mondiale actuelle. Face à une concurrence interimpérialiste de plus en plus vive pour les marchés et des sources de main-d’oeuvre et de matières premières à bas coût — ainsi qu’au déclin de la rentabilité des investissements de capitaux visant à augmenter la capacité industrielle et à employer un nombre croissant de travailleurs qui produisent davantage — les familles possédantes aux États-Unis n’avaient d’autre choix que de s’engager dans ce cours propulsé par l’endettement. L’article principal, « Révolution, internationalisme et socialisme : la dernière année de Malcolm X », se concentre sur l’évolution politique de Malcolm X en partant du bilan historique de la place d’avant-garde et du poids des prolétaires qui sont noirs dans les luttes de la classe ouvrière aux États-Unis. Malcolm X était depuis longtemps un opposant intransigeant de l’oppression, de l’exploitation et de la dégradation impérialiste. Au cours de la dernière année de sa vie, il est aussi devenu un opposant véhément du capitalisme. La dernière année de Malcolm X illustre comment à l’époque impérialiste une direction révolutionnaire du plus haut niveau de capacité politique, de courage et d’intégrité converge avec le communisme. Cette vérité a encore plus de poids aujourd’hui, alors que l’expansion brutale du capitalisme mondial précipite des milliards de travailleurs et de paysans à travers le monde, dans les villes et les campagnes, de la Chine au Brésil, dans la lutte de classe moderne.
Les autres articles sont :
– « Rétablir la vérité sur le fascisme et la deuxième guerre mondiale », une lettre des Jeunes socialistes aux Etats-Unis adressée aux organisateurs du Festival mondial de la jeunesse de 2005 au Vénézuela
– « L’intendance de la nature incombe aussi à la classe ouvrière : en défense de la terre et du travail », une déclaration du Parti socialiste des travailleurs aux États-Unis adoptée en 2007 Le livre contient des photos, des graphiques et un index.

Le visage changeant de la politique aux Etats-Unis

Comment construire le type de parti dont la classe ouvrière a besoin pour se préparer aux batailles de classe qui viennent — des batailles au cours desquelles elle va se révolutionner, révolutionner ses syndicats et révolutionner toute la société. C’est un manuel pour les travailleurs, les agriculteurs et les jeunes qui sont repoussés par les inégalités de classe, l’instabilité économique, le racisme, l’oppression des femmes, la brutalité policière et les guerres propres au capitalisme; et qui cherchent la voie de l’action efficace pour renverser ce système d’exploitation et se joindre à la reconstruction du monde sur de nouvelles assises socialistes.

Plan rapproché sur pancarte octogonale au texte blanc et noir sur fond rouge tenu par un manifestant africain anti-FCFA

Démonétiser la monnaie nazie

Plan rapproché sur pancarte octogonale au texte blanc et noir sur fond rouge tenu par un manifestant africain anti-FCFA

Le franc CFA est la chaîne qui maintient les pays africains de la zone CFA dans le sous-développement: Aveu des politiques français et africains

Publié le 28 août 2012, par franccfa

Du monétariste français au constitutionaliste en passant par certains présidents avertis des républiques française et africaine, ceux-ci reconnaissent que le franc CFA est la chaîne qui maintient  les pays africains de la zone CFA dans l’esclavage monétaire et donc dans le sous-développement. Voici donc les témoignages.

Le Franc CFA a été créé le 25 décembre 1945 par la France selon l’article 3 du décret n° 45-0136 et publié au Journal Officiel français du 26 décembre 1945. Un bien curieux cadeau de Noël aux Africains.

1. Toutes les décisions de politique monétaire des pays africains francophones utilisant le franc CFA (PAZF) sont prises en France (cf Jean BOISSONNAT)

 
Jean Boissonnat, membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France (1994-1997) disait ceci en parlant du Franc CFA:
« Pratiquement toutes les décisions étaient prises à Paris. La zone franc a permis à la France de se fournir en certaines matières premières (plomb, zinc, manganèse, nickel, bois, phosphates, oléagineux, uranium…) sans débourser des devises. On a calculé qu’elle représentait (pour la France) 250 millions de dollars par an d’économies de devises. La métropole a acheté, en 1954, pour 365 milliards de marchandises (principalement des produits). On a estimé que 500.000 Français de la métropole tiraient leur moyens d’existence de l’ensemble économique de la zone franc. » « La Zone Franc: Survivance du Passé ou Promesse d’Avenir » dans La Croix, 17 février 1960.

Quelques décennies plus tard, strictement rien n’a changé et les Africains continuent d’approvisionner l’économie française gratuitement comme les Français, sous occupation, le faisaient jadis en direction de l’Allemagne nazie.

2. Le principe de compensation ou des comptes d’opération appauvrissent les PAZF (cf Pierre Arnoult)

« L’institution et le fonctionnement du soi-disant accord de compensation valurent à l’Allemagne des avantages considérables. Grâce à lui, elle put acheter gratuitement et sans limitation toutes les ressources françaises nécessaires à la poursuite de la guerre et à la subsistance de sa population. » Pierre Arnoult (Inspecteur général des Finances), « Les finances de la France et l’occupation allemande (1940-1944) ». p.192 (1951)

C’est en 1963 que les Accords de Yaoundé I marquent le début de la coopération entre l’Europe et 18 États africains dont ceux de la zone CFA. Au fil du temps, ces accords vont connaitre nombreuses mutations, mises à jour, et une adhésion progressive d’autres États au concept:
– Accords de Yaoundé II en 1969;
– Accords de Lomé I en 1975;
– Accords de Lomé II en 1979;
– Accords de Lomé III en 1984;
– Accords de Lomé IV en 1989;
– Accords de Cotonou en 2000;
– Et aujourd’hui les fameux APE (accords de partenariats économiques).

Le dénominateur commun de ses accords est, pour le cas de la France étudié ici, l’exportation des matières premières vers la France sans tarifs douaniers et l’importation en Afrique, sans barrière douanière, des produits finis qui ont été manufacturés en France.

L’achat, si on peut l’appeler ainsi, par la France de ses matières premières se fait en créditant les comptes d’opérations des pays africains de la zone CFA (ces comptes sont en France) sans pour autant les payer concrètement. En clair, cet  approvisionnement en matière première est gratuite pour la France. C’est ainsi que les pays africains de la zone CFA sont pris en otage par la France dans la mesure où leur argent est supposé être dans ses nébuleux comptes d’opérations dont seul la France connaît le secret.

« En 1966… le gain total de 1.220,3 millions de franc français résulte d’un apport de 221 millions de la France, d’un apport de 1.218,6 millions des États africains et malgache et d’un apport de 193,3 millions des autres pays de la zone franc (Mali excepté), soit 1 632,3 millions de francs. » Journal officiel de France du 15 avril 1970 page 209

Donc, l’apport concret des pays africains est 6 fois plus élevé que celui de la France.

Qui développe qui? Qui aide qui?

La France utilise les capitaux des pays africains de la zone Franc CFA pour couvrir ses déficits budgétaires et rembourser ses dettes publiques.3. Les intérêts des comptes d’opération bénéficient à la France et non aux PAZF (cf Feu Omar BONGO, Jacques CHIRAC)

« L’avantage que représente pour le Trésor français l’existence de soldes créditeurs aux comptes d’opérations est réel, car ils sont l’une des ressources qu’utilise le Trésor français pour financer la charge qui résulte pour lui des découverts d’exécution des lois de finances et de l’amortissement de la dette publique. » Xavier de La Fournière, « La zone Franc », Presses Universitaires de France. Collection « Que sais-je? » n° 868, 1971.

« Nous sommes dans la zone franc. Nos comptes d’opérations sont gérés par la Banque de France, à Paris. Qui bénéficie des intérêts que rapporte notre argent ? la France. » Omar Bongo dans Libération, 18 septembre 1996. p.6

Jacques Chirac d’avouer ce qui suit: « On oublie une chose… C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation depuis des siècles de l’Afrique. Pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique ! Alors il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité, mais de bon sens, de justice pour rendre aux Africains, … Je dirai… ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire si l’on veut éviter les pires convulsions ou les difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans le proche avenir. » Dans le documentaire « 10 mai Africaphonie », 2008.

C’est ainsi que le professeur Nicolas Agbohou dit avec raison que: « LE FRANC CFA EST L’ÉPINE DORSALE DE LA FRANÇAFRIQUE. »

Bref, tous ceux qui parlent de mettre fin à la Françafrique, aux relations sulfureuses avec la France, sans tuer le Franc CFA sont simplement des mystificateurs, des marchands d’illusions.

De K. Firmin

4 logos dont le 1er a le texte rouge et blanc sur fond noir, le 2e une sphère avec la plume de la Maât au centre texte noir sur fond blanc, le 3e aux couleurs noir vert jaune rouge, le 4e tracé en spirale sphérique avec au centre la carte de l'Afrique en jaune

MUMIA 40 ans

4 logos dont le 1er a le texte rouge et blanc sur fond noir, le 2e une sphère avec la plume de la Maât au centre texte noir sur fond blanc, le 3e aux couleurs noir vert jaune rouge, le 4e tracé en spirale sphérique avec au centre la carte de l'Afrique en jaune

MOUVEMENT INTERNATIONAL POUR LES REPARATIONS - Section France

Communiqué MIR – MUMIA 40 ANS ( 9 déc 1981 – 9 déc 2021)

A l’aube de la traite transatlantique ceux que l’on appelait les marchands portugais et qui commençaient à débarquer sur les côtes ouest-africaines, tentèrent de se faire recevoir par le Mansa du Mali et échouèrent.

Plus au sud, ayant atteint l’équateur, ils parvinrent à entrer en relation avec le Mani Kongo, administrateur d’un Etat alors florissant. A force de duperie, ils convertirent certains dirigeants au christianisme, mais par la suite, ceux-ci outrés par les exactions des Européens, parvinrent à envoyer au Vatican ce qui demeure la première et unique ambassade d’un Etat authentiquement africain. En 1608, au terme d’un parcours rocambolesque de trois ans où il aurait connu la captivité, et qui le mènera jusqu’au Brésil, l’ambassadeur parvient au Vatican.

Il arrive au Vatican comme par hasard, le jour de l’épiphanie. Son nom chrétien, Antonio Manuel. Son titre Kongo, NSAKU NE VUNDA. Tenant de l’ORDRE DU SOLEIL NOIR. …chacun sait, partout dans le monde noir, la profondeur de la signification des trois pierres sur lesquelles la marmite est posée. Ces trois pierres disposées en triangle qui en garantissent l’équilibre. NSAKU se rapporte à l’une de ces pierres. NZINGA, somme des capteurs et logiciels installés dans chaque enfant par transmission de générations en générations par ses parents1. Déportés ou non, les Africains possèdent ainsi pré-installées des applications qui les relient aux plus anciens ancêtres. NSAKU, facultés dites parapsychiques, résultant de l’activation desdits logiciels et capteurs préinstallés2. L’ambassadeur envoyé relevait quant à lui de cette lignée NSAKU de la prêtrise : de ceux dont les capteurs activés leur permettent d’exceller dans l’expression de leur potentiel en terme de circulation dans les temps passé présent et avenir et dans la manipulation des énergies. Et enfin MPANZU, expression du monde manifesté.

NSAKU ne VUNDA parvient donc au Vatican le jour de l’épiphanie. Sa mission, faire part au Pape de la conduite de ses représentants aux côtes d’Afrique, et demander au Pape d’user de son autorité pour éradiquer cette criminalité consistant à kidnapper les gens, pour les esclaviser et les déporter.

L’ambassadeur NSAKU ne VUNDA éblouira ses interlocuteurs par ses paroles & par ses actes. Toutefois, au lendemain de sa venue il meurt. Il sera inhumé en grandes pompes dans l‘Eglise Sainte-Marie-Majeure où les visiteurs peuvent encore contempler la sculpture de son buste.

DEATH BLOSSOMS nous a révélé la lignée de laquelle Mumia relève.

Ramona, Pam et Mumia font pour nous partie de ces grands émissaires qui animent la lutte dans le combat cosmique en cours qui n’épargne pas notre monde. Un combat où s’affrontent ceux en élévation et ceux ancrés dans la matérialité, et qui, au cas particulier de notre monde, prétendent en faire une prison géante avec en fractale des chapelets de mini prison d’acier et de béton dans la prison, et de prisons psychiques à l’échelon de chaque individu.

L’Afrique du Sud par la voix de MANDELA prônait ainsi l’UBUNTU et la NATION ARC-EN-CIEL en référence à la couleur des vibrations des chakras.

RESPECT à vous, Ramona, Pam et Mumia, et VIE FORCE SANTÉ à chacun d’entre vous pour la poursuite de l’accomplissement de vos missions de vie.

1Logiciels qui peuvent être bons ou mauvais. Virussés ou non. A conserver ou non. Et dont les généticiens n’appréhendent qu’une part infime puisque ces molécules ont leurs contreparties à des niveaux plus subtils dont ceux-ci ignorent tout.

2Ou à installer au prix de longs efforts, pour ceux dont les ancêtres sont demeurés déconnectés de l’âme de la source unique de l’univers, se satisfaisant pour certains de traiter avec diverses entités pouvant leur assurer victoires guerrières et enrichissement matériel

Dessin caricatural d'un militaire occidental qui donne l'ordre à un tirailleur africain de partir au front.

Réponses du MIR à la jeunesse/actualité NIGER

Dessin caricatural d'un militaire occidental qui donne l'ordre à un tirailleur africain de partir au front.

Questions émanant des jeunes, étudiant-es, artistes et militant-es ZAD

(Actualité Niger) En réponse à des interrogations sur les enjeux.

par MIR France (Mouvement International pour les Réparations).

Premier point l’enjeu : L’enjeu c’est l’industrialisation de l’Afrique. Dans l’affaire du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, du Niger ; et du Sénégal où on compte des morts, alors qu’au Niger il n’y a pas de morts, ce qui est en jeu c’est l’industrialisation de l’Afrique, autrement dit, la transformation par les Africains, des matières premières de l’Afrique, pour approvisionner en priorité le marché de l’Afrique.

Second point, la cible. Elle est double. Et la cible principale c’est le Nigeria. Ce n’est pas le Niger.

(1975) ECOWAS, CEDEAO en français, la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest est créée où ? Au Nigeria.

(1980), le plan continental d’industrialisation de l’Afrique est adopté, où ? À Lagos au Nigeria. Rappelez-vous qu’on est encore en pleine lutte de libération dans toute l’Afrique Australe. Il faudra attendre 1994 pour des élections libres en Afrique du Sud.

(2003), les 15 États de l’ECOWAS, commence à travailler sur la mise en place d’une monnaie l’ECO. C’est le nom adopté en résonance avec ECOWAS.

(2005) L’Avion qui transporte les experts financiers ouest africains et leur sécurité, tombe. Aucun survivant. Ils devaient rejoindre Abuja, la capitale économique du Nigeria, pour les travaux sur la création d’une monnaie commune. L’avion décolle de Lagos, et à quelques kilomètres de Lagos, c’est le crash, demeuré inexpliqué jusqu’à ce jour. Il y avait par exemple, le Général Cheikh Oumar Diarra du Mali parmi les victimes. Cela vous fait une belle jambe, si vous avez la sécurité dans l’avion et que l’avion tombe !

(2009) L’ensemble des États de l’Union Africaine adoptent une Vision Minière Africaine. Il s’agit de relancer le Plan de Lagos qui a été combattu par tout l’occident et par les institutions de Bretton Woods FMI en tête. Dès les indépendances, des usines avaient été créées en masse pour produire localement les produits de première nécessité. Avec la chute du mur de Berlin en 1989, il n’y a plus de contrepoids. Les acquis en matière d’industrialisation sont massivement cassés. Les usines détruites.

Et, tenez-vous bien. Dès que les États Africains adoptent la Vision Minière Africaine, dans les jours qui suivent les Européens convoquent une réunion pour contrer l’Afrique et disent textuellement que « les africains nous ont déclaré la guerre ».

(2009), Et là-dessus le colonel Kadhafi, en tant que président de l’Union Africaine cette année-là (c’est une présidence tournante) propose comme monnaie commune le dinar-or. Comme si, lui qui est panarabiste et a voulu être le continuateur de Nasser, pouvait doubler l’impérialisme occidental sur le terrain africain et notamment français. Évidemment, il est liquidé.

(2019), Dix ans plus tard, l’ECOWAS relance son projet d’ECO et c’est Alassane Ouattara, en visage noir de la défense de l’UEMOA, l’Organisation qui gère le franc CFA fabriqué en France, qui avec Emmanuel Macron, organise le sabotage de la création de la monnaie ouest africaine.

Alassane Ouattara a fait ses études aux USA dans les années soixante, a été fonctionnaire du FMI et administrateur de la BCEAO la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest qui gère le FCFA. Et juste après la chute du Mur de Berlin, s’est retrouvé comme par hasard, 1er ministre de Côte d’Ivoire.

Il faut bien comprendre ce qui se joue en Afrique de l’Ouest : du côté francophone et Franc CFA, le deux poids lourds, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, et de l’autre côté la Fédération du Nigeria, qui concentre 60 % de la population ouest africaine et a vocation à être le moteur de l’indépendance ouest africaine.

Concernant le FCFA, au plan technique, il faut savoir qu’au sortir de la guerre, le Général De Gaulle a fait dans les colonies un copier-coller du mécanisme monétaire, astucieux, mis en place par le régime nazi dans chacun des territoires qu’il a occupé pour en drainer les richesses.

Concernant le sabotage de la monnaie ouest africaine en voie de création par l’ECOWAS à savoir l’ECO, ça a été incroyable. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ont annoncé à grand bruit par voie de presse la création d’une monnaie du même nom ECO, adossée à l’Euro. Une fiction. Rien à voir avec le projet sur lequel travaillait l’ECOWAS. Ce qu’on s’en doute, a semé la confusion. Concernant le Nigeria, il faut savoir que la France n’a eu qu’une stratégie : faire éclater la fédération du Nigeria. Et il est évident qu’une guerre au Niger ferait d’une pierre deux coups :

  • effondrement de la CEDEAO

  • et à plus ou moins brève échéance à l’éclatement de a fédération du Nigeria.

Et c’est cette opportunité que la France veut saisir.

D’où sa détermination à entraîner l’OTAN dans cette affaire.

NOUVEAU !. PERMANENCE JURIDIQUE & ADMINISTRATIVE

(PARTENARIAT CRAN – UPAF)
ACCOMPAGNEMENT, CONSEILS, INFORMATION, ORIENTATION
Tél. 022 800 14 84 .

PERMANENCE JURIDIQUE
Discriminations, actes ou propos racistes
Droit des étrangers (permis de séjour, naturalisations, droit d’asile, etc.)
Droit de la famille (mariage, divorce, autorité parentale, pension alimentaire, etc.)
Droit du travail (permis de travail, licenciements abusifs, mobbing, etc.)
Droit des Assurances sociales (AVS, AI, prestations sociales, etc.)
Contentieux locatifs (bail à loyer, voisinage, etc.)
PERMANENCE ADMINISTRATIVE
Rédaction des lettres de motivation, de CV, etc.
Conseils et aide pour remplir une déclaration d’impôts
Conseil et aide à la rédaction de Statuts d’une association de droit suisse
Consultations : sur RDV au 022 800 14 84 ou cran02@bluewin.ch ou info@upaf.ch
Lieu : UPAF, Maison des Associations, rue Savoises 15, 1205 Genève/Plainpalais, 3e ét.
Bus 1 ou 2 et Tram 15 : arrêt Place-du-Cirque
Infos : 022 800 14 84 ou 076 329 37 26 ; www.racismeantinoir.ch, www.upaf.ch
Tarifs : Consultation juridique : 30.-/dossier. Séances supplémentaires : 20.-/heure
Rédaction de lettres de motivation, CV, etc. : dès 10.-/heure
Rédaction de Statuts : 200.- Demandes supplémentaires facturées à part
(Permanence inaugurée le 15.09.2017)
DONS : CCP 30-514517-5 – IBAN CH86 0900 0000 3051 4517 5
CRAN (Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noir) – C.P. 2230 CH-3001 Berne
cran02@bluewin.ch, www.cran.ch
UPAF (Université populaire africaine en Suisse) – R. Savoises 15, CH-1205 GE – .info@upaf.ch, www.upaf.ch
BRÈVE PRÉSENTATION
OBJECTIFS & ACTIVITÉS DU CRAN

  • Mobiliser les populations Noires et l’ensemble de la société suisse à
    réfléchir et à agir pour l’éradication du racisme anti-Noir de manière
    durable et effective;
  • Oeuvrer à la reconnaissance et au respect des deux Holocaustes
    Noirs (traite négrière/ esclavage et colonisation), crimes contre
    l’Humanité, et à l’exigence de réparations;
  • Identifier et recenser les manifestations de racisme anti-Noir au moyen d’un Observatoire;
  • Soutenir, défendre et représenter les intérêts moraux, sociaux et juridiques des victimes;
  • Promouvoir et renforcer les capacités des communautés noires à lutter contre le racisme anti-Noir;
  • Aider et assister les jeunes d’origine noire dans la recherche de leurs identités;
  • Etablir des synergies avec les organisations luttant contre le racisme et défendant les droits humains.
    QUELQUES DATES MAJEURES
    Pionnière en Suisse, voire en Europe, dans la lutte contre le racisme anti-Noir dans sa spécificité, le
    CRAN en a posé les premiers jalons :
    17.03.2000 : Création du GRAN (Groupe de Réflexion et d’Action contre le Racisme anti-Noir) à
    Berne, au sein du Forum suisse contre le Racisme (FCR), dans le cadre de la préparation de la
    Conférence régionale européenne sur le racisme (Strasbourg, 2000), en prévision de la
    Conférence mondiale sur le racisme (Durban, 2001), auxquelles a participé le GRAN.
    2000-2003 : 1re Enquête sur le racisme anti-Noir
    23.6.2001 : 1res Assises des Communautés Noires de Suisse sur le racisme anti-Noir, à Berne,
    en partenariat avec la Commission fédérale contre le Racisme (CFR)
    20.3.2002 : Conférence annuelle de la CFR consacrée pour la première fois au racisme anti-
    Noir, à Berne, en partenariat avec le CRAN
    23.03.2002 : Naissance du CRAN (Carrefour de Réflexion et d’Action contre le Racisme Anti-Noir),
    Observatoire du racisme anti-Noir en Suisse, lors d’une assemblée générale constituante à Berne.
    2004 : Participation à la 1re étude sur le racisme anti-Noir en Suisse, Les Noirs en Suisse, entre
    intégration et discrimination (par Carmel Fröhlischer-Stines et Kelechi Mennel), mandatée par CFR
    17-18.03.2006 : 1re Conférence européenne sur le racisme anti-Noir en Europe, organisée par le
    CRAN à Genève, avec la participation de plusieurs délégations européennes. Collaboration CFR
    04.04.2015 : 2es Assises des Communautés Noires de Suisse sur le racisme anti-Noir,
    organisées à Bienne, par le CRAN
    2015, juillet : Publication du Rapport sur le racisme anti-Noir en Suisse, 2000-2014, par le CRAN
    23-24.09.2016 : 2e Conférence européenne sur le racisme anti-Noir en Europe, organisée à
    Genève par le CRAN, avec la participation de plusieurs délégations européennes
    15.09.2017 : Inauguration de la Permanence juridique et administrative, à Genève, en
    partenariat avec l’UPAF
    BUT ET OBJECTIFS DE L’UPAF
    Expérience unique en Suisse et en Europe, au moment de sa création en 2008,
    l’UPAF vise principalement à valoriser et donner une plus grande visibilité aux
    compétences et à l’expertise africaines ainsi qu’à constituer un espace de
    transmission de savoirs dans toute leur universalité et un lieu dynamique à la fois
    d’intégration des migrants africains et de co-intégration avec les Suisses.
    Les formations visent concrètement une meilleure acquisition de l’identité africaine
    structurée autour de l’Ubuntu, dans sa diversité, son unicité et son universalité. Elles
    soulèvent grand intérêt jusqu’en Afrique (projet dans les écoles du Rwanda, 2005-2010)
    PRINCIPALES ACTIVITÉS
    Formations «Learning Africa» sur l’identité africaine (cursus long et court), causeries culturelles
    pédagogiques, cours de langues, conférences-débats, ateliers d’histoire, ateliers Slam, soirées ciné,
    expos, soirées de sensibilisation (ex. au sens des masques, aux maladies cardiovasculaires), etc.
    Les formations proposent aussi aux professionnels du social, des écoles ou du domaine de la santé
    d’utiles clés de compréhension des pratiques culturelles africaines.
    L’UPAF anime aussi des ateliers de sensibilisation au racisme et à la discrimination dans les écoles

La domination continue au 19e siècle.

Par Rosa Amelia PLUMELLE-URIBE

Soulignons tout d’abord que dans n’importe quel continent, l’absence d’attaques ou agressions extérieures est une condition
indispensable pour qu’il y soit possible une évolution sociale, culturelle, économique. Bien entendu, l’absence d’attaques
extérieures ne garantit pas automatiquement le développement d’un continent, mais, il s’agit d’un préalable sans lequel
aucune possibilité de développement n’est viable.
L’historien Marc Bloch un des pères fondateur de la revue Annales d’histoire économique et sociale plus connue comme
l’Ecole des Annales a étudié l’impact et les effets des attaques extérieures sur l’évolution sociale, économique, culturelle des
sociétés agressées. Il en ressort que, lorsque les agresseurs étaient enfin repoussés, le prix payé et à payer demeurait lourd de
conséquences pour les sociétés agressées, dont les pertes économiques étaient alourdis par les pertes démographiques. Car,
pendant que les hommes se battaient contre les attaquants, les champs étaient laissés à l’abandon, les cultures étaient
interrompues et la brousse reprenait ses droits. Or, les pertes en vie humaines compliquaient sévèrement la situation de la
population au moment même où il fallait beaucoup plus de bras pour reprendre les travaux et essayer de rattraper le temps
perdu à cause de la guerre. C’était ainsi que des villes autrefois prospères devenaient des hameaux misérables.
Voici comment Marc Bloch a résumé les effets des attaques extérieures sur les sociétés de l’Europe occidentale : « De la
tourmente des dernières invasions, l’Occident sortit couvert de plaies. Les villes mêmes n’avaient pas été épargnées, du
moins par les Scandinaves, et si beaucoup d’entre elles, après le pillage ou l’abandon, se relevèrent tant bien que mal de
leurs ruines, cette brèche dans le cours régulier de leur vie les laissa pour longtemps affaiblies. D’autres furent moins
heureuses : les deux principaux ports de l’empire carolingien sur les mers septentrionales, Durstede sur le delta du Rhin,
Quentovic à l’embouchure de la Canche, tombèrent définitivement au rang, le premier d’un médiocre hameau, le second
d’un village de pêcheurs. […] Surtout les campagnes souffrirent affreusement, au point d’être parfois réduites en véritables
déserts. […] Mais sans doute l’effet le plus durable, en tous lieux, se résuma-t-il dans une terrible déperdition de forces.
Lorsqu’une sécurité relative eut été établie, les hommes d’eux-mêmes diminués en nombre, se trouvèrent devant de vastes
étendues, jadis cultivées, qu’avait recouvertes la brousse. La conquête du sol vierge, encore abondant, en fut retardée de
plus d’un siècle. Aussi bien ces ravages matériels n’étaient-ils pas tout. Il faudrait également pouvoir mesurer le choc
mental » 1 .
A partir de ce constat et aussi de l’évolution démographique, sociale et culturelle qu’a connue l’Occident après le 10 e siècle,
Marc Bloc a conclu : « Quelque riche en enseignement que soit l’étude des dernières invasions, il ne faudrait pas cependant
laisser ses leçons nous masquer un fait plus considérable encore : l’arrêt des invasions elles-mêmes. Jusque-là ces ravages
par des hordes venues du dehors et ces grands remuements de peuples avaient véritablement donné sa trame à l’histoire de
l’Occident, comme à celle du reste du monde. Dorénavant, l’Occident en sera exempt. A la différence, ou peu s’en faut, du
reste du monde. Ni les Mongols, ni les Turcs ne devaient faire plus tard autre chose qu’effleurer ses frontières. Il aura certes
ses discordes ; mais en vase clos. D’où la possibilité d’une évolution culturelle et sociale beaucoup plus régulière, sans la
brisure d’aucune attaque extérieure ni d’aucun afflux humain étranger » 2 . Plus loin, lorsqu’il analyse les évolutions
nationales vers la reconstitution des Etats, Bloch a encore souligné : « L’arrêt des invasions avait libéré les pouvoirs royaux
et princiers d’une tâche où s’usaient leurs forces. En même temps, il permettait le prodigieux essor démographique que
dénonce à partir du milieu du XIème siècle, la poussée des défrichements. La densité accrue de la population ne rendait pas
seulement le maintien de l’ordre plus aisé. Elle favorisait aussi le renouveau des villes, de l’artisanat et des échanges » 3 . A
cette situation que nous pouvons appeler période de grâce pour l’Europe occidentale, s’est ajouté le butin produit des
spoliations et dévastations commises par les Occidentaux dans d’autres continents dès le 15 ème siècle.
L’Afrique noire entre le 8 e et le 16 e siècle
Ici, je m’appuierai, fondamentalement, sur les résultats des recherches faites par Madame Diop-Maes 4 . Elle a cherché et
étudié les textes traduits des auteurs arabes et soudanais relatifs à l’Afrique noire du 8 e au 17 e siècle, elle a relevé tous les
détails concernant le nombre des habitants et les a confronté avec ce qu’en avaient dit les voyageurs et les navigateurs
européens des 15 e , 16 e et 17 e siècles. Puis elle a inventorié assez de textes contemporains relatant les résultats des fouilles
archéologiques sur le plus grand nombre possible de territoires de l’Afrique noire et les a comparé avec les dires des témoins
de l’époque précoloniale. Grâce à ce travail, nous savons (et le lecteur exigeant peut vérifier) que les témoignages laissés par
les voyageurs arabes entre le 8 e et le 17 e siècles, ainsi que les récits des premiers navigateurs européens (portugais et
hollandais) ayant débarqué en Afrique entre la 15 e et le 17 e siècles, s’accordent pour décrire des pays assez densément
peuplés avec une abondante production artisanale, un commerce actif et varié et des habitants en très bonne santé. Ces
voyageurs ont apprécié l’atmosphère de sécurité et confiance que se respirait y compris lorsqu’ils se déplaçaient dans la
campagne. Cette tranquillité es incompatible avec des pays en guerre ou frappés par la pauvreté et la misère ; elle était

1 Marc Bloch, La Société féodale. La formation des liens de dépendance. Les classes et le gouvernement des hommes, Paris, Albin Michel,
1982, pp. 73, 74-75.
2 Ibid, p. 95.
3 Ibid, p. 582.
4 Louise Marie Diop-Maes, Afrique Noire Démographie Sol et Histoire, Paris, Présence africaine, 1996.

possible grâce surtout à une situation de paix et de prospérité jointes à une politique qui assurait à chacun la satisfaction de
ses besoins fondamentaux.
Mais, à partir du 15 e siècle, avec les attaques portugaises et marocaines, l’évolution du continent et le destin des Africains ont
été brutalement ébranlés et cela n’était que le début d’un bouleversement qui devait se prolonger des siècles durant. Si bien
qu’à présent, nous n’arrivons plus à imaginer ce que l’Afrique noire était avant sa dévastation par les négriers européens
chrétiens et juifs ainsi que par les négriers arabo-musulmans. Madame Diop-Maes souligne que Léo Frobénius est l’un de
ceux qui s’en était le mieux rendu compte : « Lorsqu’ils arrivèrent dans la Baie de Guinée… les capitaines (premiers
navigateurs européens) furent fort étonnés de trouver des rues bien aménagées, bordées sur une longueur de plusieurs lieux
par deux rangées d’arbres, ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habitée
par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes ! Plus au sud, dans le royaume du
Congo, une foule grouillante habillée de ‘soie’ et de ‘velours’, de grands Etats bien ordonnés, et cela dans les moindres
détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Et toute semblable était la
condition des pays de la côte orientale, la Mozambique par exemple. Les révélations des navigateurs du 15 e au 17 e siècle
fournissent la preuve certaine que l’Afrique nègre qui s’étendait au sud de la zone désertique du Sahara était encore en plein
épanouissement dans tout l’éclat des civilisations harmonieuses et bien formées. Cette floraison, les conquistadores
européens l’anéantissaient à mesure qu’ils progressaient » 5 .
La dévastation de l’Afrique noire
L’historien anglais Basil Davidson qui a travaillé sur les échanges commerciaux entre l’Afrique noire et la Chine et l’Inde
rapporte ceci : « La période entre 500 et 1500 apr. J.-C. fut le millénaire du commerce maximal entre l’Afrique orientale et
les pays maritimes de l’océan Indien. Ce fut aussi le millénaire de la croissance et de l’expansion maximales de la culture de
l’Âge du Fer dans l’Afrique orientale et méridionale » 6 . Les marins européens qui dans les dernières années du 15 ème siècle
arrivaient sur ces contrées africaines, « mouillaient dans des ports pleins de bateaux de haute mer. Ils atterrissaient dans des
villes aussi belles qu’ils pouvaient en avoir connues en Europe. Ils contemplaient un florissant commerce maritime d’or, de
fer, d’ivoire, de carapaces de tortues, de perles, de cuivre, de cotonnades, d’esclaves et de porcelaines, et s’apercevaient
qu’ils étaient tombés dans un monde commercial encore plus large, et peut-être plus riche, que tout ce que l’Europe
connaissait » 7 . Les richesses incalculables de ce commerce aiguisèrent la cupidité des envahisseurs et il s’ensuivit une série
d’agressions sanguinaires contre Kiloua, Mombassa, Zanzibar, Brava, le pays de Sofala, l’empire de Mutapa et d’autres cités.
Le pouvoir de l’artillerie joint à la violence des attaquants, ne pouvait pas être plus dévastateur face à une population qui ne
connaissait pas les armes à feu. Et pourtant, il y a bien eu de la résistance. Mais, ceux qui résistaient étaient condamnés à
l’anéantissement car la brutalité des agresseurs, comme le montre le calvaire de Mombasse, n’avait aucune limite : « En 1505
les Portugais menacent Mombassa qui résiste. Aidés par des alliés africains, les habitants se battent contre les Portugais
dans les rues de la ville jusqu’au palais du roi. (…) La ville fut mise à sac et incendiée. Plus au nord, Barawa subit le même
sort. En 1528 Mombassa était de nouveau attaquée. Après quatre mois d’occupation, les Portugais rasèrent la ville. En
1569, Mombassa s’était repeuplée. (…) A nouveau les Portugais attaquèrent Mombassa dont les habitants résistèrent et
infligèrent des lourdes pertes aux attaquants avant d’être écrasés. La ville fut à nouveau rasée et la tête du roi emmenée et
exhibée à Gao (en Inde) lieu de résidence principal du représentant du roi du Portugal dans l’océan Indien » 8 .

De son côté, en 1585 l’empire de Songhaï attaqué par les Arabes venus du Maroc fut dépouillé de ses grandes mines de sel de
Taghâza. Et à partir de 1591, c’est tout l’empire Songhaï qui est attaqué, mis à sac et dévasté par les Marocains bien décidés à
s’emparer de l’or africain. Grâce à la supériorité des armes à feu, les agresseurs marocains écrasèrent l’armée songhaï et
noyèrent dans le sang les différentes tentatives de résistance. Voici comment l’invasion marocaine est décrite dans une
chronique locale de l’époque : « Tout changea à ce moment : le danger se substitua à la sécurité ; la misère à l’opulence ; le
trouble, les calamités et la violence succédèrent à la tranquillité. Partout les gens s’entre-dévorèrent ; en tous lieux et en tous
sens les rapines s’exercèrent et la guerre n’épargna ni la vie, ni les biens, ni la situation des habitants. Le désordre fut
général, il se répandit partout, s’élevant au plus haut degré d’intensité. (…) Un grand nombre de personnes succombèrent à
la famine et la disette fut telle qu’on mangea les cadavres des bêtes de somme et d’êtres humains… Puis la peste vint à son
tour décimer la population et fit périr bien des gens que la famine avait épargnés… Tous les vieillards furent unanimes à dire
qu’ils n’avaient jamais vu une telle calamité et qu’aucun des vieillards qui les avaient précédés ne leur avait rien raconté de
semblable » 9 .
La multiplication des attaques européennes et des attaques arabes contre l’Afrique noire, installèrent dans ce continent une
situation chaotique d’instabilité, d’agressions extérieures, de guerre et d’insécurité de plus en plus généralisée. Mis à feu et à
sang d’un côté par les agresseurs chrétiens et juifs et d’un autre côté par les agresseurs arabo-musulmans, ce continent est
devenu le théâtre d’une chasse à l’homme sans précédent. Sous la pression de la demande extérieure, les razzias furent
multipliées pour alimenter les traites des Noirs transatlantique et transsaharienne. Les mêmes causes produisant les mêmes
effets, on vérifie en Afrique la justesse de l’étude faite par Marc Bloch concernant l’impact et les effets des attaques
extérieures sur l’évolution démographique, sociale, économique et culturelle des sociétés agressées. Avec, pour l’Afrique, un
aggravant de taille : la situation chaotique d’instabilité et d’insécurité installée par les négriers européens et arabes, s’est
5 Léo Frobénius, Histoire de la civilisation africaine, trad. 1952, Paris, Gallimard, pp. 14 à 18, in Diop-Maes, op. cité, pp. 194-195.
6 Basil Davidson, L’Afrique avant les Blancs, Paris, PUF, 1962, p. 211.
7 Ibid., p.177.
8 Diop-Maes, op. cité, p. 207.
9 Es-Sa’di, Tarikh es-Sudan, in Diop-Maes, Ibid., pp. 77 et 208.

prolongée, de manière ininterrompue, pendant plusieurs siècles. Ce qui a provoqué fatalement la destruction de l’économie,
du tissu sociale et le dépeuplement de ce continent dont la population fut divisée par trois ou davantage. Car, comme l’a
souligné Madame Diop-Maes « le déficit démographique subit par l’Afrique noire s’explique beaucoup moins par les
effectifs exportés, même avec une forte proportion de femmes, que par l’insécurité omniprésent et permanente » 10 . Le cumule
des traites européennes et arabes non seulement a freiné l’évolution sociale, économique, culturelle et démographique de
l’Afrique noire entre le 15 e et le 19 e siècle, mais, ce qui est plus grave, a dévasté et ruiné durablement le continent. C’est
pourquoi, Arabes et Occidentaux sont comptables de la destruction de l’Afrique noire. En conséquence, les Africains ont le
droit légitime d’exiger réparations à ceux qui, des siècles durant mirent leur pays à feu et à sang pour se procurer des captifs
qu’ils réduisaient et maintenaient en esclavage en Amérique et dans les pays arabo-musulmans.
Cependant, je n’insisterai pas ici sur la dette des Arabo-musulmans à l’égard des Africains, car les pays occidentaux dont la
France, n’ont pas à répondre pour les crimes contre l’humanité commis par les Arabes. Or, tous les pays occidentaux y
compris la Suisse, la Suède ou la Dinamarca participèrent à la déportation massive d’Africains vers l’Amérique. Mais, les
plus impliqués dans ce crime ont été le Portugal, la Hollande, l’Angleterre et la France, sans oublier que l’Espagne était la
puissance coloniale qui accordait aux négriers, juifs et chrétiens, l’autorisation (asiento) pour introduire les captifs razziés en
Afrique dans ses colonies en Amérique.
Domination coloniale = crime contre l’humanité
Réunis à Berlin en 1884-1885, les esclavagistes occidentaux qui avaient mis à feu et à sang et quasiment dépeuplé l’Afrique,
se sont mis d’accord pour abattre, dépecer et se partager le continent. Dès lors, les populations africaines, lesquelles avaient
cruellement besoin de panser leurs blessures, combler le déficit démographique et reconstituer leur tissu socio-économique
dévasté par la traite des Noirs, ces populations sont devenues la cible d’une guerre d’agression particulièrement meurtrière.
Ces guerres dites de conquête et colonisation, étaient une entreprise foncièrement criminelle et ont eu des effets
d’extermination sur des populations déjà sévèrement éprouvées. L’accumulation des effets désastreux de la traite additionnés
aux effets non moins désastreux de la colonisation, doivent être évalués et intégrés dans le passif de la dette que les anciens
colonisateurs ont à l’égard de l’Afrique noire. Et cela, indépendamment des complicités et collaborations locales dont
négriers et colonisateurs auraient bénéficié.
Prolongation de la domination coloniale
L’Etat français a été une puissance coloniale par excellence. Or, à la lumière des faits, on peut constater que les guerres de
conquête et la domination coloniale dans sa forme classique étaient un crime contre l’humanité. Cependant, après les
indépendances très contrôlées par les anciennes métropoles, la France n’a pas cessé de renforcer l’asservissement de ses
anciennes colonies y compris par le recours à des moyens militaires. Il faut se rappeler que les dettes contractées par les
puissances coloniales pour se procurer les devises étrangères dont elles avaient besoin à la sortie de la guerre après 1945, ces
dettes furent transférées aux futures Etats indépendants. Par conséquent, ces Etats sont nés avec une dette à cause de laquelle
le FMI pouvait leur imposer les plans d’ajustement structurel générateurs de régression sociale et économique et de
paupérisation sans limites. Tous les pays indépendants jouissent d’une souveraineté monétaire sauf les anciennes colonies
françaises dont la Banque de France se réserve le droit de contrôler les comptes extérieurs. Et les Patriotes qui, comme
Sylvanus Olympio ancien Président togolais ou Thomas Sankara ancien Président de Burkina Faso, voulaient que leur pays
accèdent à la souveraineté monétaire, ont été assassinés et remplacés par des crapules acquis aux intérêts de la métropole.
Conclusion
Nombre de Français ignorent la responsabilité de leur pays dans la déportation massive d’Africains en Amérique, d’autres,
même de bonne foi, pensent qu’il s’agit d’un passé lointain et ne voient aucun rapport entre la traite des Noirs et la situation
actuelle de l’Afrique noire. Il y a aussi ceux qui croient, vraiment, que « grâce à la colonisation on a quand même apporté aux
Indigènes les avantages du progrès… ». En France, la violence coloniale et le racisme ne sont pas des faits isolés, ils sont de
nature structurelle et font partie du fonctionnement des institutions à tous les niveaux ; en témoigne la loi française du 23
février 2005 portant reconnaissance des aspects positifs du colonialisme. Un peu comme si le Parlement de l’Allemagne
approuvait une loi portant reconnaissance des aspects positifs du nazisme, au motif que « Le gouvernement nazi suscita le
rêve d’une voiture populaire, introduisit le concept de vacances pratiquement inconnu jusqu’alors, doubla le nombre des
jours fériés et se mit à développer le tourisme de masse dont nous sommes aujourd’hui familiers. (…) Ainsi, l’exonération
fiscale des primes pour le travail de nuit, les dimanches et les jours fériés accordés après la victoire sur la France, et
considérée jusqu’à sa remise en cause récente comme un acquis social » 11 . Un tel projet de loi est impensable dans le
Parlement allemand, parce qu’il y a des victimes dont la souffrance et la mémoire méritent un respect permanent ; en
revanche, comme nous l’a montré le Parlement français, il y a d’autres victimes dont la souffrance et la mémoire sont
permanemment ignorés.
Il faut que les humanistes français, surtout les plus éclairés, agissent auprès de leur gouvernement pour que celui-ci mette fin
à la politique criminelle qu’il mène dans ses anciennes colonies africaines. Il est temps d’assumer que dans une démocratie, le
peuple est comptable des forfaitures commises ailleurs par les gouvernements qu’il élit démocratiquement.

10 Diop-Maes, Ibid, p. 234.
11 Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, Paris, Flammarion, 2005, pp. 9 et 28.

Portrait extérieur intergénérationnel d'une famille d'ascendance africaine qui joue dans le jardin par une journée ensoleillée

PARTENAIRES COALITION2011

Portrait extérieur intergénérationnel d'une famille d'ascendance africaine qui joue dans le jardin par une journée ensoleillée

Et présenter ce que nous faisons.

Nous avons la volonté de diffuser auprès du grand public, jeune et adulte des applications issues de l’Atelier n° 6.

De gestion d’équilibre et renforcement de motivation.

Depuis plusieurs décennie nous travaillons avec :

  • Vies Volées, qui lutte contre les violences policières
  • CRAN-Suisse & UPAF, qui mènent le programme CERAN de l’université populaire de lutte contre le racisme anti-noir
  • Cercle du Marronnage, qui est l’Echo des Luttes Afro pour les Réparations
  • Ainsi que bon nombre d’artistes, créateurs, chercheurs, entrepreneurs et chefs d’entreprises, qui élaborent des projets, outils de compréhension, programmes de sensibilisation, dispositifs d’organisation et de gestion d’activités socioculturelles pour assurer le bon entretien de nos connaissances. Notamment en ce qui concerne l’Histoire de l’Afrique. Pour restaurer la vérité historique et réhabilité l’image de nos Héros, Héroïnes et résistants aux invasions coloniales. 
  • Nos ateliers tels que Les Cycles Marronnage & Réparations portent sur l’identification de Nos Apports au monde, ainsi que nos méthodologies de résistance à l’oppression.
  • La TRIBUNE est la plateforme de revendication portée par les organisations solidaires dans le combat anti-chlordécone et anti-pesticides mené par Zéro Chlordécone Zéro Poison et Le Collectif des Ouvrié(ère)s Agricoles Empoisonné(e)s aux Pesticides, à la Martinique et à la Guadeloupe.
  • L’Agenda Militant, Fer de Lance tactique qui met en lumière le combat mené par Le Mouvement Noir de Libération, qui est à l’avant-garde de la production du Droit humain et environnemental imposé à l’agenda des Nations Unies.

Pour impulser le paradigme égalitaire TUT MUN sé MUN, NIN bèè NIN, plus communément appelé filialité.

Que nous vous convions à suivre l’actualité MIR et Réseaux Partenaires, dans l’objectif d’être mieux informés sur les enjeux, ainsi que l’arrière-plan qui sous-tendent la question des Réparations des crimes et pillages coloniaux.

  • Nous produisons bon nombre d’ouvrages
  • Des vidéos
  • Des audios
  • Des communiqués
  • Des ateliers de sensibilisation et de décryptage
  • De la veille scientifique et médiatique
  • De la formation et conscientisation pour organiser avec efficacité la mobilisation
  • Dans tous les domaines concernés par la question des Réparations, de notre point de vue, c’est-à-dire :
  • Histoire
  • Droit
  • Economie
  • Finance
  • Assurance
  • Commerce
  • Industrie
  • Immobilier
  • Entreprise
  • Culture
  • Spiritualité
  • Santé
  • Education
  • Loisirs
  • Sport
  • Emploi

Communiqué Décision Cour de Cassation

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MIR, DU COMITÉ DU 10 MAI ET DU CIPN SUITE À LA DÉCISION DE LA COUR DE CASSATION CONCERNANT LEUR DEMANDE DE RÉPARATION

Martinique, le 05 juillet 2023 La cour de cassation vient de rejeter la demande de réparation formulée par les plaignants contre l’état français concernant le génocide amérindien, les razzias, la déportation d’africains et leur mise en esclavage aux Amérique et la colonisation. Elle valide l’arrêt de la cour d’appel de Fort-de-France de janvier 2022 qui avait déclaré les requérants prescrits en leur action, en affirmant que cette dernière a jugé conformément au droit. Pourtant la propre décision de la cour de cassation est contraire au droit et à toute logique juridique. Ce qui frappe dans cette décision c’est l’inconsistance juridique des motifs retenus par la cour suprême pour valider la décision de la cour d’appel qui elle même présentait la même inconsistance. Ces deux juridictions occultent la question très technique de la prescription qui s’articule autour de plusieurs textes et notamment de celui de la loi du 31 décembre 1968. Cette décision se résume à un avis qui relève plus de l’opinion commune que d’une analyse sérieuse des questions juridiques que pose ce procès. Comme elle l’avait fait en 2013, la cour suprême bagattélise des questions juridiques éminentes pour se laisser aller à sa subjectivité et à l’idéologie qui commande ses prises de positions partiales et partisanes contre la réparation et la condamnation de l’état français dont elle s’est donnée mission de protéger les intérêts financiers. S’il fallait commenter par une phrase la décision d’aujourd’hui ce serait « la cour suprême chien de garde de l’état Français ». En venant confirmer l’inconsistance juridique de l’arrêt de la cour d’appel de Fort-de-France de janvier 2022, la cour suprême manifeste qu’elle a dérogé de sa mission de dire le droit et s’est faite l’avocat de l’état Français et d’une idéologie au caractère racialisé et de nature discriminatoire évidente. Il n’y a donc rien de nouveau pour nous, les ayants droits des victimes des ces crimes contre l’Humanité. Nous sommes habitués à ces jurisprudences qui n’en sont pas et reflètent uniquement des prises de partie idéologiques qui sont contraires au droit. Le non lieu sur la question du chlordécone en est le dernier avatar.
2 / 2
Il en appel à tous les juristes du monde de faire l’analyse des motifs de l’arrêt de janvier 2022 pour constater que la cour se ridiculise en affirmant quelque chose d’impossible : la thèse excentrique selon laquelle la notion de crime contre l’humanité posée par le tribunal de Nuremberg et la déclaration des droits de l’homme de 1948 pourraient être le point de départ d’une prescription. Une telle théorie fait offense à la mécanique très complexe de la prescription en droit français et constitue un déni de justice grossier dont la cour suprême n’essaye même pas de dissimuler l’énormité. Telle va la justice française qui ira jusqu’à prétendre que l’épigénétique, discipline scientifique aujourd’hui reconnue mondialement ne peut être appliquée aux descendants d’Africains. Comme si les conséquences dues à la traite et à l’esclavage ont disparu avec l’abolition de 1848. Cette décision de la cour suprême couvre de honte la justice française. Notre démarche de réparation fait écho dans de nombreuses sphères internationales puisque des états (Hollande, Allemagne, Angleterre…) et des descendants de colons ont déjà ouvert ce dossier des réparations. Loin de nous ébranler, cette décision nous oblige à renforcer notre champ d’actions et notre stratégie en vue d’une réparation globale et intégrale consubstantielle à la décolonisation de tous les peuples du monde. C’est dans cette perspective que nous appelons tous les afro-descendants colonisés par la France qui se reconnaissent dans notre démarche à nous rejoindre dans nos prochaines actions.
Contact : 0696 18 91 94

Synthèse Recommandations Finales PFPAD

Contribution MIR-CRCH à la 1ère Session du Forum Permanent des Personnes d’Ascendance Africain

(REPARATIONS) Les Noirs ne sont pas un vacuum. L’UNESCO a été à l’avant-garde en
enregistrant au patrimoine de l’humanité la culture des pygmées et la Charte du Manden qui
traduisent une perception vécue de l’unicité de la création. Il importe d’en faire mention dans la
Déclaration mondiale.
(REPARATIONS) Les réparations ne sont pas de l’aide. Ce n’est pas un ‘Plan Marshall’. C’est un
dû. Il appartient aux récipiendaires de décider de leurs gestion.
(MENTACID) Ce que nous attendons du FORUM: qu’il s’attèle à faire changer au sein de l’ONU
la traduction en français de HUMAN RIGHTS par DROIT DE L’HUMAIN ou DROITS
HUMAINS. La question est pour nous prioritaire et très actuelle. En 2011 en France, le Ministre
Luc Chatel de l’éducation demande que soit apposée dans les écoles la Déclaration de 1789
(déclaration qui exclut les Femmes, les Noirs, les Etrangers, et les Pauvres qui ne peuvent ni
élire, ni être élus); pas la Déclaration universelle de 1948.
(MENTACID) Ce que nous attendons du FORUM: qu’il sache rappeler le rôle proéminent des
personnes d’ascendance africaine dans l’institution et la mise en oeuvre du corpus des ‘Droits
humains’ individuels et collectifs (droit à la souveraineté) à l’échelle du monde.
(MENTACID) Ce que nous attendons du FORUM: un engagement ferme dans la mise au jour des
falsifications de l’histoire & dans le lobby pour que les medias comme les institutions
d’enseignements rectifient ce qui doit l’être.
(GENOCID) Ce que nous attendons du FORUM: qu’il pèse de tout son poids pour que soit
criminalisée la pratique consistant à interdire sur son sol la diffusion de produits ou pratiques à
risque, tout en tolérant ou favorisant leur exportation.
(PROTECTION OF THE VANGUARD) Ce que nous attendons du FORUM: qu’il contribue à la
protection des défenseurs des droits humains, et pèse pour que soient élargis tous les défenseurs
de l’égalité toujours enfermés dans les prisons américaines. L’affaire Mumia Abu Jamal étant
emblématique.
December 8, 2022
MIR – Mouvement International pour lles Réparations
CRCH – Coalition pour la reconnaissance des crimes contre l’humanité de l’esclavage et de la colonisation

1 COLLECTIFS : Cercle du Marronnage (lecercledumarronnage@gmail.com), Cercle Frantz Fanon
(cercleff.1961@gmail.com), Collectif Black LGBTQI – France (collectifblacklgbtqi@yahoo.com), Collectif International
Panafricain Mumia Abu Jamal de libération des Prisonniers politiques historiques des USA
(cipmaj.ppus@gmail.com), Collectif Vies Volées (viesvolees.france@gmail.com), Collectif Zéro chlordécone Zéro
poison (zczp.paris@gmail.com), Comité d’Organisation du 10 Mai (comitedixmai@gmail.com), 6th Region Diaspora
Caucus (srdazcf@gmail.com).