Le DEVOIR de révéler les ANNEAUX de l’imposture.

Manifestant africain contre le racisme anti-noir qui brandit 2 livres, Racisme anti-noir du CERAN et Code Noir le Calvaire de Canaan de Louis Sala-Molins (France, Belgique, Pays-Bas)

Communiqué MIR Marronnage 10 mai 2018.

L’imposture concerne en particulier l’histoire de la France, l’histoire du trafic européen d’êtres humains, et l’histoire de l’Afrique. Parmi les ANNEAUX DE L’IMPOSTURE les postulats généralisant qui fondent la stratégie de banalisation du crime [l’esclavage a existé partout de toute humanité, etc.] et l’armature de la falsification :

  1. du Mémorial de l’ abolition de l’esclavage de Nantes
  2. du Mémorial ACTe de Guadeloupe
  3. du Film « Les routes de l’esclavage » de Arte

L’enjeu est économique avec en toile de fond la détermination à empêcher la reconstruction politico-économique de l’Afrique et son pendant, le traitement du dossier des réparations de l’esclavage et autres crimes et pillages coloniaux, en conformité avec le droit international. Un dossier mis à l’agenda officiel de l’organisation continentale de la cinquantaine des États d’Afrique en 1990, et hissé à l’Agenda de la Conférence Mondiale contre le Racisme de Durban en 2001 par la Diaspora noire soutenue par l’ensemble des peuples autochtones des territoires colonisés et ex-colonisés.

MÉMORIAL DIT « DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE » NANTES, (1er PORT NÉGRIER DE FRANCE)

Ce mémorial confirme d’une part le choix du mythe plutôt que celui de la pédagogie pour une lisibilité accrue de l’histoire réelle, d’autre part le choix du fourre-tout pour évacuer la déconstruction du roman national, pour ne parler ici que de l’histoire de France, cela se manifeste notamment par une succession de silenciations :

  • (14e siècle) absence d’une mention de la législation française qui depuis 1315 marque la volonté politique de faire de la France une terre exempte d’esclavage ;
  • (17e siècle) absence d’une mention de la promulgation à partir de 1685 des édits du ROI SOLEIL constitutifs du CODE NOIR qui induisent une régression inégalée non seulement en réinstaurant l’esclavage, mais en le racialisant, ce qui dans l’Histoire du monde constitue une première ; et en contrepoint silence sur les dénonciations les plus articulées du crime (Épiphane de Moirans exige dès cette époque le versement de réparations aux victimes kidnappées en Afrique et lorsqu’elles sont décédées à leurs ayant-droit) et sur le refus opposé de bout en bout par les magistrats du Parlement de Paris (en charge de la législation coloniale) de légaliser cette réglementation illégale et criminelle ;
  • (1789) absence des extraits de la « DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN » de 1789, qui excluent du champ des droits de l’homme, les femmes et les noirs, et qui en prenant le parti de SACRALISER LA PROPRIÉTÉ tendent à légaliser l’esclavage racialisé (la propriété d’hommes blancs en hommes, femmes et enfants noirs) aggravant davantage encore la régression du pays évaluée à l’aune des droits humains ;
  • (1791) absence d’une mention relative à la CONSTITUTIONNALISATION EN 1791DE L’ESCLAVAGE, sous le régime de la monarchie constitutionnelle, ce qui dans l’Histoire du monde est une première ;
  • (1793) absence d’une mention relative à la CONSTITUTIONNALISATION EN 1793 DE L’ESCLAVAGE en fondation de la première République française, ce qui dans l’Histoire du monde constitue une première ;
  • (1794) absence d’une mention relative aux circonstances, l’année suivante 1794, d’une éphémère abolition de l’esclavage. Pour mémoire, partis porter la « bonne nouvelle » aux colons de la constitutionnalisation républicaine de l’esclavage de 1793, les « révolutionnaires » accostent à Saint-Domingue quelques semaines plus tard pour y découvrir (1) que les africains se sont libérés (2) qu’ils vendent librement leurs productions aux rivaux anglais, espagnols, états-uniens… Prenant acte du fait accompli, les envoyés doivent improviser et inverser la teneur de leur missive (la République vous libère et devient garant de votre liberté) afin, à défaut de pouvoir maintenir l’esclavage, de parvenir à canaliser la vente des productions des Africains de Saint-Domingue vers la France ; à leur retour quelques semaines plus tard en France, ils rendent compte à l’Assemblée de la situation sur le terrain, et leur décision est entérinée se traduisant par l’abolition de 1794 ;
  • (1802) Absence d’une mention de la réinstauration de l’esclavage en 1802 par Napoléon, fils de la Révolution, qui enverra l’armée rétablir l’ordre (…esclavagiste) ; et conséquemment absence d’une mention de son échec en 1803 devant les combattants de la liberté de Saint-Domingue, lesquels remportent la bataille de Vertières et proclament l’indépendance du territoire sous le nom autochtone d’ AYITI, sur le fondement de l’anti-esclavagisme, de l’anti-colonialisme, de l’anti-racisme, et de l’internationalisme (soutient à Bolivar, etc.) ;
  • Absence d’une mention dans les colonies où la résistance est écrasée (Guadeloupe…) et l’esclavage rétablit par Napoléon, de la poursuite de la résistance continue des captifs, et de l’opposition active de nombre de magistrats envoyés depuis la France à l’ordre esclavagiste (cf.les « Kalmanquious du 19e siècle») ;
  • (1848) Qualification abusive d’abolition pour ce qui fut un affranchissement général, à savoir non pas la condamnation d’un crime, mais un achat par la République des individus détenus en esclavage dans les vieilles colonies, suivi d’une pseudo libération collective, puisque sans octroi de terres à cultiver mais assortie de la promulgation de la législation sur le vagabondage criminalisant la circulation des personnes non salariées.

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