Plan rapproché sur pancarte octogonale au texte blanc et noir sur fond rouge tenu par un manifestant africain anti-FCFA

Démonétiser la monnaie nazie

Plan rapproché sur pancarte octogonale au texte blanc et noir sur fond rouge tenu par un manifestant africain anti-FCFA

Le franc CFA est la chaîne qui maintient les pays africains de la zone CFA dans le sous-développement: Aveu des politiques français et africains

Publié le 28 août 2012, par franccfa

Du monétariste français au constitutionaliste en passant par certains présidents avertis des républiques française et africaine, ceux-ci reconnaissent que le franc CFA est la chaîne qui maintient  les pays africains de la zone CFA dans l’esclavage monétaire et donc dans le sous-développement. Voici donc les témoignages.

Le Franc CFA a été créé le 25 décembre 1945 par la France selon l’article 3 du décret n° 45-0136 et publié au Journal Officiel français du 26 décembre 1945. Un bien curieux cadeau de Noël aux Africains.

1. Toutes les décisions de politique monétaire des pays africains francophones utilisant le franc CFA (PAZF) sont prises en France (cf Jean BOISSONNAT)

 
Jean Boissonnat, membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France (1994-1997) disait ceci en parlant du Franc CFA:
« Pratiquement toutes les décisions étaient prises à Paris. La zone franc a permis à la France de se fournir en certaines matières premières (plomb, zinc, manganèse, nickel, bois, phosphates, oléagineux, uranium…) sans débourser des devises. On a calculé qu’elle représentait (pour la France) 250 millions de dollars par an d’économies de devises. La métropole a acheté, en 1954, pour 365 milliards de marchandises (principalement des produits). On a estimé que 500.000 Français de la métropole tiraient leur moyens d’existence de l’ensemble économique de la zone franc. » « La Zone Franc: Survivance du Passé ou Promesse d’Avenir » dans La Croix, 17 février 1960.

Quelques décennies plus tard, strictement rien n’a changé et les Africains continuent d’approvisionner l’économie française gratuitement comme les Français, sous occupation, le faisaient jadis en direction de l’Allemagne nazie.

2. Le principe de compensation ou des comptes d’opération appauvrissent les PAZF (cf Pierre Arnoult)

« L’institution et le fonctionnement du soi-disant accord de compensation valurent à l’Allemagne des avantages considérables. Grâce à lui, elle put acheter gratuitement et sans limitation toutes les ressources françaises nécessaires à la poursuite de la guerre et à la subsistance de sa population. » Pierre Arnoult (Inspecteur général des Finances), « Les finances de la France et l’occupation allemande (1940-1944) ». p.192 (1951)

C’est en 1963 que les Accords de Yaoundé I marquent le début de la coopération entre l’Europe et 18 États africains dont ceux de la zone CFA. Au fil du temps, ces accords vont connaitre nombreuses mutations, mises à jour, et une adhésion progressive d’autres États au concept:
– Accords de Yaoundé II en 1969;
– Accords de Lomé I en 1975;
– Accords de Lomé II en 1979;
– Accords de Lomé III en 1984;
– Accords de Lomé IV en 1989;
– Accords de Cotonou en 2000;
– Et aujourd’hui les fameux APE (accords de partenariats économiques).

Le dénominateur commun de ses accords est, pour le cas de la France étudié ici, l’exportation des matières premières vers la France sans tarifs douaniers et l’importation en Afrique, sans barrière douanière, des produits finis qui ont été manufacturés en France.

L’achat, si on peut l’appeler ainsi, par la France de ses matières premières se fait en créditant les comptes d’opérations des pays africains de la zone CFA (ces comptes sont en France) sans pour autant les payer concrètement. En clair, cet  approvisionnement en matière première est gratuite pour la France. C’est ainsi que les pays africains de la zone CFA sont pris en otage par la France dans la mesure où leur argent est supposé être dans ses nébuleux comptes d’opérations dont seul la France connaît le secret.

« En 1966… le gain total de 1.220,3 millions de franc français résulte d’un apport de 221 millions de la France, d’un apport de 1.218,6 millions des États africains et malgache et d’un apport de 193,3 millions des autres pays de la zone franc (Mali excepté), soit 1 632,3 millions de francs. » Journal officiel de France du 15 avril 1970 page 209

Donc, l’apport concret des pays africains est 6 fois plus élevé que celui de la France.

Qui développe qui? Qui aide qui?

La France utilise les capitaux des pays africains de la zone Franc CFA pour couvrir ses déficits budgétaires et rembourser ses dettes publiques.3. Les intérêts des comptes d’opération bénéficient à la France et non aux PAZF (cf Feu Omar BONGO, Jacques CHIRAC)

« L’avantage que représente pour le Trésor français l’existence de soldes créditeurs aux comptes d’opérations est réel, car ils sont l’une des ressources qu’utilise le Trésor français pour financer la charge qui résulte pour lui des découverts d’exécution des lois de finances et de l’amortissement de la dette publique. » Xavier de La Fournière, « La zone Franc », Presses Universitaires de France. Collection « Que sais-je? » n° 868, 1971.

« Nous sommes dans la zone franc. Nos comptes d’opérations sont gérés par la Banque de France, à Paris. Qui bénéficie des intérêts que rapporte notre argent ? la France. » Omar Bongo dans Libération, 18 septembre 1996. p.6

Jacques Chirac d’avouer ce qui suit: « On oublie une chose… C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation depuis des siècles de l’Afrique. Pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique ! Alors il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité, mais de bon sens, de justice pour rendre aux Africains, … Je dirai… ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire si l’on veut éviter les pires convulsions ou les difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans le proche avenir. » Dans le documentaire « 10 mai Africaphonie », 2008.

C’est ainsi que le professeur Nicolas Agbohou dit avec raison que: « LE FRANC CFA EST L’ÉPINE DORSALE DE LA FRANÇAFRIQUE. »

Bref, tous ceux qui parlent de mettre fin à la Françafrique, aux relations sulfureuses avec la France, sans tuer le Franc CFA sont simplement des mystificateurs, des marchands d’illusions.

De K. Firmin

DECLARATION SOLENNELLE DU 30 AVRIL

(En condamnation de la Loi du 30 avril 1849 indemnisant les esclavagistes français.)

Nous, descendants d’Africains réduits en esclavage, dont la condition demeure celle d’hommes et de femmes dominés et humiliés, 172 années après la seconde abolition de l’esclavage de 1848.

  • Constatant que la première Abolition du 4 février 1794 –que nous devons essentiellement au combat de nos frères haïtiens- fut une condamnation éphémère d’un système inique– puisque dès le 20 mai 1802, Napoléon BONAPARTE rétablit l’esclavage. Il faut par ailleurs souligner que le jeune Etat haïtien qui a pris naissance le 1er janvier 1804 a été contraint par la France à payer très cher sa libération.
  • Constatant que la seconde Abolition du 27 avril 1848, fut une abolition hypocrite, qui ne constitua en aucun cas une condamnation du système esclavagiste, mais une entente, un arrangement financier entre copains et coquins, entre Etat français et esclavagistes, négociant pied à pied le coût du rachat de chaque tête d’Africain réduit en esclavage.
  • Constatant que la Loi dite d’indemnisation des ‘’Colons’’ du 30 avril 1849 venant ratifier ces accords est une loi scélérate, en ce qu’elle a octroyé des centaines de millions d’équivalents euros aux bourreaux de nos aïeux, en plus de la création de Banques coloniales , financées par une partie de ces indemnités, telle la Banque des Antilles françaises. Constatant encore que ces mêmes prédateurs conservaient la propriété des terres mises en valeur par la sueur et le sang de nos ancêtres et également les usines où les mêmes allaient continuer à travailler pour eux pour des salaires de misère.
  • Constatant que la seconde Abolition de l’Esclavage, ne fit pas de nous des Hommes libres, mais des Affranchis –ce que nous sommes toujours- condition que nul ne peut objectivement contester.
  • Constatant que la Loi TAUBIRA du 10 mai 2001, votée à l’unanimité par le Sénat français, et reconnaissant l’Esclavage et la Traite Négrière comme crimes contre l’Humanité, ne fut qu’une nouvelle supercherie des parlementaires français voulant se donner bonne conscience..En effet, la tend à être vidée de sa substance dès lors que la Cour Constitutionnelle française a déclaré ultérieurement et sans état d’âme que cette Loi n’était que mémorielle et n’avait aucune valeur normative, contrairement aux Lois condamnant la SHOA.
  • Constatant qu’à ce jour le Code Noir, rédigé par Jean-Baptiste COLBERT et promulgué par LOUIS XIV en mars 1685, n’est toujours pas abrogé…
  • Constatant qu’à ce jour, les Békés descendants d’esclavagistes, qui ont bénéficié des indemnisations pour la perte de ce qu’ils considéraient être leur ‘’cheptel’’ sont encore plus puissants qu’avant la seconde Abolition de l’Esclavage, à l’instar des Bernard HAYOT et de toute la caste des békés de Guadeloupe et de Martinique…
  • Constatant qu’à ce jour nos Pays restent dirigés par un Préfet, représentant l’Etat colonial français, et par une kyrielle de’’ blanfwans’’ occupant toutes les Directions Administratives, Economiques et Financières, qui nous relèguent au rang d’exécutants ou de supplétifs.
  • DECLARONS QUE LA SECONDE ABOLITION DE L’ESCLAVAGE FUT UNE ABOLITION IMPARFAITE ET INACHEVEE, PARCE QUE FAUSSE ET TRONQUEE. EN REALITE UN AFFRANCHISSEMENT GENERAL TRES DIFFERENT D’UNE ABOLITION EN TERMES DE STATUTS ET DE DROITS. ET QU’IL NOUS REVIENT A NOUS DESCENDANTS D’AFRICAINS DEPORTES ET REDUITS EN ESCLAVAGE D’INITIER LA VERITABLE DECOLONISATION DE NOS PEUPLES, BASEE SUR NOS DROITS A LA REPARATION, A L’EMANCIPATION, ET A LA SOUVERAINETE. CETTE AUTHENTIQUE DECOLONISATION NOUS RESTAURERA ENFIN DANS NOS DROITS HUMAINS, MATERIELS, MORAUX, POLITIQUES ET NOUS RESTITUERA NOTRE TOTALE LIBERTE, NOTRE VERITABLE IDENTITE ET NOTRE INSIGNE ENTIERE DIGNITE.
  • Au moment où tous les Etats du Monde, à la lumière du drame planétaire que constitue la pandémie du Coronavirus, semblent reconsidérer leur vision des relations humaines et internationales, il nous apparaît fondamental de donner une traduction concrète à cet ultime acte de libération, (là il convient d’énumérer les points importants de revendications, au regard de la décision de la CEDH favorable au MIR) dès lors que la volonté politique existe. Cette ultime décolonisation, pour laquelle il faut encore se battre pour mettre en place nos programmes “Ecologie de l’Humanité” et productions concertées, prendra la forme d’un ACTE POLITIQUE, FORT, HISTORIQUE ET SINGULIER, qui confèrera à nos Peuples la légitime maitrise de leur destin, à travers la reconnexion des valeurs qui mettent la théorie en action pour nous réapproprier notre histoire et rétablir la vérité historique, et qui ont fait de nos ancêtres les inventeurs de la civilisation.

Signataires de la présente DECLARATION SOLENNELLE :

MIR Guadeloupe : CINNA Marigwadloup 0690 145373

MIR Guyane : APAMUMIA Makéba 0694 450164

MIR Martinique : MALSA Garcin 0696 919192

C.I.P.N. : JACQUERAY Jacqueline 0690 863671

Kolektif Doubout Pou Gwadloup : MANGO Tony 0667 091026

F.K.N.G. : BROCHANT Nita 0690 445849